Délégitimation. Le mot est un peu abscons mais aucun autre ne peut mieux qualifier le mal qui frappe toute notre classe dirigeante. La crise financière qui plombe le pays serait bien moins inquiétante si nous pouvions encore faire confiance à nos élites.
L’exemple, malheureusement, vient de haut ! Avec 1 000 milliards supplémentaires de dette publique depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron affiche, on le sait, un bien triste record. Mais cela ne semble pas le préoccuper. Tout occupé à essayer de sauver le monde, il est d’une discrétion absolue sur le sujet.
Alors que les taux d’intérêts auxquels la France emprunte sont désormais supérieurs à ceux de la Grèce et de l’Italie, voyons quelles sont les actuelles priorités du Chef de l’État : depuis plusieurs semaines, il nous parle de Jérusalem est, de la Russie, du Premier Ministre indien, des otages du hamas, de l’Ukraine, de l’accident de funiculaire à Lisbonne, du Prince héritier d’Arabie Saoudite, sans oublier la Palestine.
Mais pas un mot sur la tempête budgétaire qui menace la France, ni sur les indispensables économies à faire d’urgence. La crise, mais quelle crise ?
