Le pire, en économie, n’est jamais certain. Il y a 18 mois, le confinement de la planète, la mise à l’arrêt de l’activité et l’interruption des échanges commerciaux laissait entrevoir une catastrophe comme il en survient une par siècle. Le tsunami du Covid condamnait, en France comme ailleurs, des milliers d’entreprises à la faillite et des millions de salariés au chômage.
Ce cataclysme imaginé, fort heureusement, n’est pas advenu. Dépliant la grande échelle de l’Etat pompier, le gouvernement l’a évité en déversant à chéquier ouvert des sommes astronomiques dans tous les secteurs de l’économie. Ainsi a t’il évité, à un prix exorbitant, un drame social et économique à notre pays.
En économie le pire n’est jamais certain, mais les miracles n’existent pas. La croissance retrouvée et les emplois préservés l’ont été à crédit. Cette année, le déficit public de la France atteindra le chiffre record de 230 milliards d’euros soit deux fois les recettes et la dette se montera à 120% du PIB. Evidemment, du jamais vu … Cette gestion risquée a été rendue possible par la grâce de la Banque centrale européenne, qui a ouvert, sans limite, le robinet de l’argent gratuit.
Mais tout a une fin. Et les grands argentiers du monde et dans la foulée les bourses mondiales se demandent quand les cordons vont se resserrer et les taux d’intérêt se relever. ???
Pour dire les choses simplement, nous sommes en sursis et il va bien falloir régler un jour l’addition. Nous devrons bien évidemment payer, rembourser la facture Covid, mais aussi combler le trou béant de 50 ans de déficits ininterrompus …
Même avec une foi inébranlable, on doute que les comptes publics se redressent par la seule magie de la croissance retrouvée !! Si l’on admet que toute hausse de la fiscalité serait une folie dans le pays le plus taxé au monde, il faudra bien se résoudre, enfin, à tailler dans l’océan des dépenses publiques. Ca fait bien longtemps qu’on le dit d’ailleurs !!!
