Fausse bienveillance

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D’abord apparurent les gommettes, à la place des notes, rouges, jaunes, vertes …peu importe, pourvu qu’elles ne stigmatisent personne, arguaient en coeur les chantres de cette école prête à tout, y compris à sacrifier les savoirs, pour paraître moins traumatisante !!!!

Mais la manoeuvre ne suffit pas: il fallut bien constater que les classes persistaient à se composer de bons, mais aussi de mauvais élèves. Et même, si l’on en croit les classements internationaux, d’un nombre tristement décroissant de bon éléments. Personne ne l’ignore: casser le thermomètre ne guérit pas le malade. La logique des gommettes, celle qui consiste à nier le mal au lieu de le combattre, gagne pourtant tous les niveaux de l’Education nationale.

Elle vient désormais de gangrener Affelnet: vous savez aux résultats scolaires, le logiciel d’affectation en seconde préfère maintenant les critères sociaux: pour être bien classé, mieux vaut habiter un quartier défavorisé qu’afficher une belle moyenne !!!! Tout le monde le sait dans l’Education nationale mais personne n’en parle: c’en est fini des lycées d’excellence.

Et voici que d’autres bastions sont en train de sauter: suppression des concours, surnotation des boursiers et maintenant les grandes écoles qui capitulent en trafiquant leurs critères d’admission…

Disons le clairement: la discrimination positive se drape d’une mièvre bienveillance, et impose en réalité à tous sa condescendance, refusant le droit à l’effort et la faculté de réussir à tous ceux à qui elle assigne le statut de victime. A ce rythme, prenons garde à ce que ses partisans ne se mettent pas en tête de corriger toutes les inégalités ( ethniques, religieuses, de genre…).

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