Pour l’instant tout va bien. La France, qui a vu son taux d’endettement public explosé et s’envoler de 20 points en quelques mois pour atteindre 120% du PIB, arrive encore à se refinancer sur les marchés financiers à taux négatifs grâce à la politique accommodante de la BCE et à la confiance des investisseurs étrangers.
Mais le risque est grand que, dans les cinq ans, elle décroche tout particulièrement par rapport à l’Allemagne et que l’écart en matière de taux de dette publique entre les deux nations motrices de l’Union européenne se creuse très fortement.
A Bercy comme dans les cercles financiers, on ne croit guère à la capacité française de maintenir son niveau actuel d’endettement, voire à le diminuer !! tandis que la confiance en Berlin à faire refluer son taux en deçà de 80% de PIB actuels ne fait aucun doute. Résultat, les marchés pourraient se détourner de notre pays, qui aurait alors les pires difficultés à se refinancer.
Pour l’heure le ministre des finances continue de dire que la France remboursera la dette Covid sans avoir à augmenter les impôts, grâce à la croissance, la maîtrise des dépenses et les réformes structurelles. C’est à dire que ce que l’on est incapable de faire depuis des dizaines d’années deviendrait soudainement possible … !!!!!
