Il paraît que l’honnête citoyen a tort de s’inquiéter. Empêché d’exercer son métier, limité dans ses déplacements, masqué toute la journée, assailli de recommandations pour les moindres détails de sa vie privée, il entend depuis bientôt dix mois que c’est un virus qui suspend temporairement ses libertés, que la France n’est ni la Turquie ni la Corée…
C’est une évidence !! mais avouons que dix mois rapportés au terme temporairement méritent question. D’attestations dérogatoires en couvre-feux, de produits non essentiels en fermetures administratives, l’inquiétude progresse. Le projet de loi découvert à trois jours de Noël qui autorisait le gouvernement à confiner de fait ceux qui ne seraient pas vacciner n’a fait qu’amplifier cette perception des choses.
La question qui domine s’est amplifiée. A la fin, qui gouverne ? La peur. Peur du juge pour ceux qui décident, peur du virus pour ceux qui obéissent, peur de l’amende pour ceux qui transgressent. Toute la France a peur. Dans ce climat, la liberté devient un luxe pour temps paisible. Alors même qu’elle est la condition de la confiance…
