Jean-Luc Mélenchon était dans les tribunes. Il a passé une excellente après-midi. Le spectacle a comblé toutes ses attentes. La gauche a porté les coups sur le gouvernement, coupable de trop donner au rassemblement national, et le parti de Marine Le Pen a offert une majorité à un texte qui dénonce très explicitement son mouvement…
Voir le rassemblement national associer ses voix à celles du nouveau front populaire pour faire chuter le premier Ministre donne une image bien pitoyable de la politique. On atteint là les sommets de l’absurde, du cynisme et du degré zéro de la politique.
Au bord du gouffre financier, du déclassement économique, notre pays est traversé par une délinquance aveugle et galopante, frappé par une déstabilisation migratoire qui amplifie toutes ses difficultés. La France est à la renverse, mais la politique se confine dans des combinaisons tout simplement honteuses et scandaleuses, à l’opposé des attentes des français. Les réalités quotidiennes des citoyens n’apparaissent qu’en rhétorique mais l’astre parlementaire n’éclaire plus ! L’Assemblée tourne à vide. Elle ne peut être dissoute. C’est donc à l’Elysée de trouver le moyen de sortir de cette situation dont il est à l’origine.
D’abord, ne pas procrastiner pendant des semaines, mais nommer en quelques jours un nouveau Premier Ministre. Ensuite, ne pas céder au microcosme qui s’extasie comme à chaque fois devant le mirage social-démocrate. Le pays est évidemment à droite, il ne faut surtout pas un Premier Ministre venant de la gauche. Quand tout est flou, il est sage de protéger les lignes claires.Comme par exemple celle de Bruno Retailleau au Ministère de l’Intérieur qui a convaincu l’opinion en quelques semaines. Il serait judicieux de na pas l’effacer.
Entre confusion et médiocrité, cette journée de censure nous a surtout fait voir dans une unité de temps, de lieu et d’action, la tragédie d’une vie politique qui s’effondre sur elle-même.