On ne le répètera jamais assez ! Les Grenelles de l’environnement et la loi pour la transition énergétique et la croissance verte nous contraignent, sans délai, à modifier nos comportements de producteurs de déchets.
En effet, les obligations légales sont extrêmement ambitieuses : recycler nos emballages à hauteur de 65 % en 2025 (pour 44 % aujourd’hui en Dordogne) mais surtout, réduction de moitié des déchets enfouis d’ici 2025.
Quels sont les déchets enfouis ? Ce sont tous ceux qui se trouvent dans nos poubelles noires. Lorsqu’on sait que 15 % du poids de ces dernières sont composés de verres et 30 % de déchets fermentescibles (épluchures de légumes, fleurs coupées et fanées, restes de fruits…) il n’est pas difficile de comprendre où le « bât blesse » et où il faut agir….
C’est la raison pour laquelle le Sictom du Périgord Noir conduit depuis plusieurs années des campagnes de sensibilisation et d’action pour diminuer le poids de nos déchets : communication auprès des foyers, information et animations en milieu scolaire, distribution de composteurs individuels, actions en faveur du tri sélectif….
Dans les prochains mois, deux opérations tests -ayant vocation à s’étendre à l’ensemble du territoire- vont être initiées autour de la valorisation des bio-déchets chez les gros producteurs. La première concerne la cuisine centrale municipale de Sarlat qui produit jusqu’à 1 000 repas par jour : une charte d’éco exemplarité vient d’être signée entre la ville de Sarlat, la cuisine et le Sictom du Périgord Noir visant d’une part au compostage des déchets fermentescibles et d’autre part à l’optimisation des déchets de restauration.
Au terme d’une période d’observation de deux mois, un composteur grand format va équiper la structure qui s’est organisée avec du personnel référent pour cette opération.
Objectifs : diminuer de 30 % le poids des déchets produits et associer, à terme, les cuisines satellites de nos six écoles à cette démarche.
La seconde consiste à doter la résidence du Colombier d’un composteur collectif. Dans le cadre d’un partenariat entre les habitants, le Centre Intercommunal d’Action Sociale et le Sictom, les déchets fermentescibles trouveraient une vocation évidente : venir amender la terre du jardin partagé du Colombier.
Objectif : dupliquer à toutes les résidences d’habitat collectif le dispositif…. et bien entendu diminuer le poids de nos déchets.
C’est en étant collectivement éco-responsables, créatifs et entreprenants que nous parviendrons, ensemble à rejoindre les perspectives contraignantes déterminées par le législateur.
