Avis de tempête pour nos centres-villes

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Hier nos usines de textile en liquidation, aujourd’hui nos chaînes d’habillement en faillite. Qu’elles se nomment Pimkie, Camaïeu, San Marina, Kookaï, Kaporal …, nos enseignes de mode et d’habillement ferment les unes après les autres. Une hécatombe ! Impuissants, nous assistons à la deuxième mort du textile français.

Bien sûr, les Français n’ont pas cessé de se vêtir ni de se chausser, mais leurs habitudes ont changé. Leurs nouvelles idoles sont les champions de la  » fast-fashion « , qui renouvellent leur collection bon marché venant d’Asie à un rythme effréné ; les achats en ligne, qui permettent d’un clic d’accéder à tous les habits et marques de la planète ainsi que les discounteurs.

Face à ces évolutions, les enseignes françaises, ni glamour, ni bon marché, guère innovantes et peu réactives, souffrent particulièrement. Désormais, les plus fragiles tombent, laissant derrière elles un sillage de drames. Sociaux d’abord, avec des milliers d’emplois anéantis. Economiques ensuite avec la disparition de savoir-faire en marketing, en création et en distribution.

Et, enfin, drames de société: combien de rideaux baissés dans les artères commerçantes, de rues désertes le samedi après-midi et de vitrines vides dans nos coeurs de villes. Il faut bien s’en rendre compte, ces faillites participent à la désertification de nos centres, à la désocialisation, ce fléau qui mine la solidarité, engendre des tensions, fracture nos zones rurales.

Il est urgent de lutter contre la  » décommercialisation  » comme nous combattons la désindustrialisation. La survie de nos centres-villes, de l’emploi local et même de la cohésion sociale en dépend.

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