En dépit de courtes fenêtres estivales saisies avec efficacité par les professionnels du tourisme, c’est un euphémisme que de dire que cet important secteur économique pour la France, pour la Dordogne et surtout le Périgord Noir aura traversé, depuis mars 2020, de fortes turbulences.
Entre fermeture des frontières et mesures sanitaires, la crise liée au coronavirus a obligé le secteur touristique à s’adapter. Un mal pour un bien, à l’heure où il paraissait indispensable de proposer des solutions adaptées aux nouvelles attentes, et même inventer de nouvelles manières de voyager.
La question des normes sanitaires est devenue une occasion de repenser l’offre de service. Hôtels et campings mettent en place « check-in » et « check-out » sans contact, alors que les restaurants se munissent de tablettes et de QR codes à scanner pour afficher leurs menus et développent en ligne leur offre à emporter. Même réaction du côté des établissements culturels avec la numérisation des expositions et collections. Loin d’être de simples plans B, ces évolutions tendent à se généraliser et à s’ajouter aux pratiques et à l’offre dite « traditionnelle ».
Le secteur doit également composer avec une clientèle dont les habitudes évoluent. Et désormais « en ligne ».
Preuve de l’attachement aux outils numériques, 54 % des voyageurs français âgés de 18 à 34 ans indiquent être plus susceptibles de rester fidèles à une entreprise de tourisme proposant une application ou un site facile à utiliser.
Les acteurs touristiques français doivent, à l’évidence, faire leur « révolution numérique », renouveler régulièrement leur offre, pour proposer de nouvelles expériences et fidéliser leur clientèle (visites virtuelles, réalité virtuelle ou augmentée), mais aussi atteindre une nouvelle clientèle : pour cela, le numérique, en ce qu’il permet une connexion directe et agile avec le marché, propose de nombreux outils efficaces (on peut à titre d’exemple citer « Google Trends » ou « Google my Business »…).
Les institutionnels ne doivent pas être en reste. On pourrait, par exemple, espérer, en Périgord Noir, la mise en place d’une carte interactive faisant apparaître les points d’intérêts touristiques géolocalisés, ou encore, au quotidien, les évènementiels, sorties, moments gastronomiques. De l’information en temps réel. Le numérique permet cette formidable agilité et réactivité dont les nouvelles générations raffolent.
On pourrait également citer l’édition des guides en numérique, en PDF. Le développement des sites touristiques sur les réseaux sociaux. La mise en ligne de circuits de randonnée numériques. Des expériences de voyage en réalité virtuelle (muni d’un casque VR, le touriste pourrait survoler Sarlat, ses toits et ses monuments mythiques ou encore la Dordogne). L’idée étant de ne pas remplacer le tourisme classique, mais de proposer un plus, de susciter l’envie, d’accompagner vers….
En matière de numérique, le champ des possibles est infini.