Enfin serait-on tenté de dire. L’élection présidentielle réserve sa première bonne surprise. Y aurait-il une prise de conscience des candidats, portés à écouter, il n’est jamais trop tard, les français. A entendre les engagements des candidats susceptibles de se qualifier pour le second tour, les impôts sur les successions devraient bientôt baisser, voire disparaître.
Bien leur en prend. Car les français, eux, ont tranché la question depuis longtemps, non sans raison. Ils supportent mal que le lien de transmission entre générations puissent être rompu par la fiscalité, l’une des plus élevées d’Europe, ce qui n’est pas une surprise…
En effet, l’esprit humain est ainsi fait que la perspective de payer un » impôt sur la mort » pour léguer à sa descendance ce que l’on est parvenu à bâtir tout au long de sa vie est devenu inacceptable. Surtout lorsque l’on a vécu une vie à payer en permanence des taxes et des cotisations sur son travail et son patrimoine.
Et dire qu’au pays des absurdités, certains osent suggérer d’accroître la taxation des successions afin de compenser les inégalités de naissance !!! Curieux raisonnement que de penser qu’une ponction fiscale supplémentaire résoudrait une situation dont les racines plongent dans l’éducation et le savoir !!!!
Cela n’est-il pas pourtant évident ? Installés au firmament de la surfiscalité mondiale, toutes catégories réunies, les français et les entreprises ont fini par développer une véritable allergie au moindre prélèvement. Ce matraquage en règle n’a résolu aucun de nos maux. Malgré l’un des systèmes de redistribution les plus puissants du monde, ni la pauvreté, ni les inégalités ne reculent. Et plus les impôts augmentent, plus les services publics se dégradent.
On doute, dans ces conditions, de l’utilité de verser de nouveaux impôts dans le tonneau des Danai¨des. Et surtout, on serait tenter de dire, enfin un peu de bon sens…